Tulum, Riviera Maya, presqu'île du Yucatán - 25 juillet au 1er août 2015

Tout commença par...
un départ à 4h de chez nous en taxi, pour enregistrement vers 6h30 à Roissy CDG. La journée s'annonce d'emblée très, très longue. Nous embarquons avec la compagnie Condor, spécialisée dans les vols de loisirs appartenant à Thomas Cook et gérée par la Lufthanza. Changement d'avion à l'aéroport de Francfort, nous prenons un Boeing 737 pour le grand saut jusqu'à Cancún. Presque 13 heures de voyage au total, et 8 heures de décalage entre Mexico et Paris en été...

Il nous faut environ 1 heure pour sortir de l'aéroport, le temps de prendre notre unique valise, de déclarer "rien à déclarer" aux douanes et de transformer des euros en pesos.
Il est 17h au Mexique, soit 1h du matin dans nos pattes. Nous avons voyagé confortablement en business class pour la toute première fois, regardé quelques films, (trop) bien mangé, dormi un peu... Mais il n'empêche, la fatigue est quand même là. Il faisait bon à Paris; à Cancún par contre à peine sorti, on se prend une grosse gifle de chaleur moite à plus de 30°C. Dès notre premier pas sur le sol mexicain, nous nous rendons compte à quel point la climatisation a son utilité au Mexique. Rien à voir avec le nord estival de la France (ha ha).

Nous avons loué une voiture chez l'agence Sixt, qui n'a ni pignon sur rue ni de guitoune dans le hall, si bien que nous avons longtemps erré avant de tomber sur le type qui réceptionnait les clients, tout seul dehors, discret parmi la foule de voyageurs lourdement bagagés entassés à la sortie... La navette de Sixt nous emmène, avec un couple de connaissances qui partagera notre villa à Tulum, jusqu'à son agence à 20 min de là par la grande nationale autoroutière. L'agence est littéralement "posée" sur un parking, c'est une simple remorque de camion : une manière de ne pas payer d'impôts locaux...? Notre ami Alex est bilingue français-espagnol, ce qui va s'avérer très pratique tout au long du séjour. Merci Alex.
 

Le groupe de jeunes que nous formons avec les amis de Flo x Elo décide d'aller au village d'Akumal, où se trouve une crique naturelle protégée dans laquelle viennent les tortues. Nous louons masque et tuba sur place et barbotons plus d'une heure à la recherche de ces fameux reptiles, sans jamais en trouver aucun. :( Mais la mer est belle, chaude, les petits poissons sont colorés, et les photos de groupes et de couples sont réussies.
 

Elodie a eu la très bonne idée d'organiser quelques visites et activités pour tous durant le séjour. Voici les premières :

• Visite guidée du grand et impressionnant site maya de Chichén Itzá dans le Yucatán voisin. Notre guide s'avère être un Châlonnais trentenaire expatrié ayant trouvé l'âme sœur au Mexique...
Nous avons visité la partie nord du site sacré, sous un soleil de plomb. C'est là que Baptiste s'est offert un sombrero qui ne le quittera plus du séjour. L'apogée de cette cité maya et de son activité sacrée se situe au 10e siècle de notre ère. Les chercheurs pensent que Chichén Itzá a été fondé par les Mayas puis agrandi à l'aide du peuple toltèque venu se réfugier chez eux. Ainsi le grand temple de 24 mètres et 90 marches, dédié au Serpent à Plumes Kukulcán, est clairement influencé par les croyances et représentations toltèques du serpent, nommé chez eux Quetzalcoatl.
Parmi la pléthore de vendeurs et étals en tout genre, j'ai craqué pour une belle grosse obsidienne taillée en oeuf aux reflets dorés typiques des carrières du continent. Elle provient du Mexique d'après son vendeur... mais peut tout aussi bien provenir du Guatemala voisin.

• Baignade dans un cenote (cénote). C'est une formation géologique spécifique à la région du Yucatán : un cenote est une grotte creusée dans la roche calcaire par des rivières souterraines, et lorsque la voûte s'approche trop de la surface, celle-ci ne tient plus et s'effondre : c'est ainsi qu'on découvre l'existence de ces grottes ouvertes, très vites exploitées par les propriétaires terriens pour leur attrait évident... Eau fraîche et propre dans un décor digne d'un film, sensations garanties !

• Repas mexicano-maya dans la ville de Valladolid (Vayadolid), une des premières villes fondées par les colons espagnols. Les façades du centre-ville ont été classées afin de préserver le style typique du 17e siècle colonial.
 

Nous sommes 6 à visiter les ruines de Tulum en cette matinée orageuse. Oui c'est la saison des pluies au Mexique, même si nous ne verrons qu'une petite pluie ce matin-là. Le ciel est très animé, le vent secoue les cocotiers, la mer est agitée. Il fait bon mais lourd. Lors des ondées nous nous réfugions plusieurs fois sous les palmiers, imitant les habitants du lieu, des iguanes pas très commodes.

Tulum est un village maya de pêcheurs qui a eu son heure de gloire grâce à sa position maritime stratégique. Le commerce l'aurait enrichi et la ville était florissante jusqu'au 14e siècle, encore habitée à l'arrivée des Conquistadors puis abandonnée au 16e s. Relativement petite et appréhendable à pied, la zone politico-religieuse entourée de murailles est très jolie et a été aménagée en parc. On peut encore voir quelques couleurs d'origine et fresques sur certaines bâtisses.

L'après-midi, Elodie a loué une sortie en catamaran réunissant famille et amis (environ 30 personnes). La virée débute par une vingtaine de minutes à nager près de la barrière de corail pour admirer formations minérales et poissons. Avec masque, tuba, palmes et gilet de sauvetage orange fluo : les courants sont forts. Les teintes brun-beige des coraux n'impressionnent pas, néanmoins leurs formes sont très belles et variées.
Ensuite nous longeons la côte de la Riviera Maya un bon moment, un après-midi pépouze où le soleil fait bronzer, et où nous avons de la Tequila Sunrise et de la Margarita à volonté à bord (fortement diluées... personne n'a vraiment trop bu). Le chef de bord nous débarque à Puerto Aventuras à 45 km au nord de Tulum et nous rentrons en minibus affrêtés par la compagnie.
 

Journée libre pour tous : nous décidons avec nos colocataires de villa d'aller visiter un autre vaste site maya : Cobá (600-1450). Deux taxicos fort sympas nous conduisent là-bas et acceptent de nous attendre quelques heures sur place pour nous ramener.
Contrairement à Chichén Itzá, la cité ancienne de Cobá n'a pas été débroussaillée, nettoyée de cette jungle envahissante. Cela étant, la jungle a quand même été éclaircie et des chemins ont été créés pour rejoindre les différents monuments : c'est entretenu. Nous marchons beaucoup, les distances sont grandes c'est pourquoi il est possible de louer des vélos pour la visite.
Nous découvrons des bouts de pyramides non restaurées, des tas de pierre entourés de lianes, ce qui donne un avant-goût des découvertes des explorateurs, on s'y croirait, avec les gros moustiques qui vont avec. A Cobá, on trouve l'une des seules pyramides du Mexique qu'on a encore le droit de gravir : le temple de Nohoch Mul ("le grand massif"). Il mesure 30+12 mètres avec environ 120 marches : évidemment nous y sommes tous allés, certaines ont dû braver leur vertige. Les marches sont hautes, inégales et surtout très usées par les passages des grimpeurs. C'est du calcaire bien lissé et qui penche vers le bas, comme dans les vieux châteaux et églises de France, heureusement une grosse corde a été installée au milieu. En haut, belle vue sur une mer éperdument verte.

C'est à Cobá que j'achète enfin mon chapeau de paille, certifié fabriqué dans une manufacture maya. Il devient instantanément mon meilleur ami face à un soleil très chaud. J'y trouve aussi un pendentif en argent représentant mon signe du zodiaque maya : TZEC.

Le soir, toujours ensemble, nous décidons de tester un bon restaurant à Tulum en interrogeant Trip Advisor. C'est sur le Ziggy's, le long de la plage dans le quartier des villas chics de Tulum, que notre choix tombe. Et nous sommes bien tombés. Les prix sont européens (exorbitants pour les locaux), nous sommes accueillis comme des rois. La cuisine est fine, un groupe jazzie joue des classiques à sa sauce les pieds dans le sable. D'ailleurs, c'est très sympa de manger les pieds dans le sable fin, ça détend bien.
 

Enfin ! Le jour J, la raison pour laquelle nous sommes allés au Mexique : le mariage de cœur de Flo x Elo, au bord de la plage de sable blanc, dans le quartier des belles villas de Tulum ! Bonne soirée, avec une cérémonie émouvante menée par une amie proche d'Elodie, des mariachi après les consentements, un bon dîner (servi en quatrième vitesse... faut manger vite au Mexique), on a bien ri, joué, dansé, on a vu des tortues sur la plage qui venaient pondre puis retourner à l'eau, tout le monde a réussi à faire son gage... Le mien était quelque peu audacieux : à l'aide d'un complice, je devais lancer de la poudre colorée sur chaque invité et le prendre en photo juste après le méfait. Merci Sarah, vraiment. Baptiste devait être "videur" sur la plage en empêchant les marcheurs et badauds de passer au milieu de la cérémonie. Ce qui s'est avéré utile.
Notre retour à la villa a été compliqué, il n'y a plus de taxicos à 4h du matin, tout le monde dort. Le staff de la villa des mariés a pu réveiller un conducteur, mais le second n'est pas arrivé à sa suite... Attaqués par les moustiques, nous avons souffert à attendre ces messieurs dans le noir, et Alex et Ingrid encore plus car ils n'ont pas osé s'entasser avec nous dans le premier taxi mais sont restés pour le second...
 

Dernière journée à Tulum : c'est enfin le moment de faire les boutiques de souvenirs ! J'ai acheté :
• un hamac assis de style maya - macramé en coton écru (la question s'est posée sur comment le ramener en France à cause de son long bâton de maintien en bois...);
• un papyrus brun joliment peint représentant le maître du Temps et le zodiaque mayas;
• un petit porte-monnaie où j'ai rangé des pièces et billets locaux en souvenir;
• deux balles multicolores faites au crochet et remplies de graines, pour Pti Titi. :3
Pour la ènième fois, nous déjeunons au Burrito Amor, un fast-food de burritos sans prétention, qui propose des produits frais et des boissons maison (jus de concombre...). Sur place ou à emporter, nous nous sommes régalés à chaque fois.
 

11h45, c'est l'heure de quitter Tulum. Nous mettons près de 2 heures pour rejoindre l'agence de location Sixt à Cancún. Une fois dans l'aéroport en milieu d'après-midi, nous avons tout notre temps pour grignoter dans le lounge (plein à craquer) de la business class, et pour errer dans la zone duty free et nous imprégner des souvenirs que les Mexicanos tentent de vendre. Après avoir bien résisté à la tentation, j'achète simplement un CD de musique maya "zen" sur les conseils d'un (honnête) vendeur.

Le vol retour ne se passe pas aussi bien que l'aller : notre avion part de Cancún avec environ 1h30 heure de retard pour cause de trop grande affluence, ce qui nous inquiète grandement pour Francfort car dès le départ nous n'avons pas beaucoup de temps pour changer d'avion. C'est donc en courant pleins d'espoir que nous traversons deux terminaux du grand aéroport allemand pour atteindre notre petit avion pour Paris, avec fermeture des portes 10 min après notre embarcation. Mais notre grosse valise, elle, ne l'atteindra pas. En revanche, le hamac, oui, et en bon état... qui l'eut cru. Les parents de Baptiste venus nous chercher auront la gentillesse de rester avec nous pour attendre l'arrivée de la valise dans l'avion de Francfort suivant, 2-3 heures plus tard.

Avec le décalage horaire, c'est le dimanche 2 août en début d'après-midi que nous atterrissons à Paris, et le soir seulement que nous retrouvons Petit Chou, qui commençait sérieusement à nous manquer et vice-versa. Nous aurons besoin d'au moins 3-4 jours pour nous remettre du jetlag, à Aiguebelette.

Les 87 photos suivantes ont été prises dans la voiture lors de notre trajet retour Tulum > Cancún (130 km), sur la route la plus sécurisée et propre du Mexique, tourisme oblige. Les images donnent un aperçu de l'ambiance touristique de la petite ville de Tulum, puis on voit les entrées imposantes des hôtels construits tout le long de la Riviera Maya, la plus belle côte mexicaine au sable blanc coralien.